À l'automne 1913, Flavien a treize ans lorsqu'il est loué dans la plus grande propriété de Saint-Martin, entre Lot et Corrèze. Comme il a l'air "honnête et travailleur", il est bien accueilli par les maîtres, les domestiques, toute la maisonnée. Malgré sa condition, il est heureux. Éclate la guerre. Les hommes, qui devaient être de retour pour Noël, tardent à revenir ou ne reviennent pas. Chaque famille pleure son mort. À la grande ferme comme ailleurs. Au malheur universel s'ajoutent les malheurs particuliers. Avec des petits bonheurs, quand même, car les coeurs et les corps sont jeunes. Un jour, ça finit. Lentement, le village reprend vie. Et les amours qui sommeillaient s'épanouissent. Flavien a dix-huit ans, comme Eléna.
Shanghai, " comme un décor de science-fiction au fond d'un aquarium " : la vision sophistiquée et épurée de Bettina Rheims, la plume vivante et vagabonde de Serge Bramly saisissent et racontent la métropole extrême-orientale.
Shanghai fascine comme New York, dans les années 60, fascina : forêt de gratte-ciel, dynamisme et créativité incomparables - un monde nouveau. Mais Shanghai, c'est aussi la fusion surprenante de traditions millénaires et d'une modernité effrénée - un monde en soi. Plus de 200 photographies de Bettina Rheims, accompagnées d'un texte de Serge Bramly, restituent la magie de ce monde avec un regard d'artiste. Le contraste entre ces deux visions, mouvementée et immobile, plongeante et extérieure, est une très belle expression du mystère et de l'énergie de Shanghai.
En l'honneur d'une ville unique et fascinante, un livre d'art qui est lui-même un objet d'art.
Emballé comme un bonbon chinois, une couverture moelleuse, ce livre, conçu par Bettina Rheims, est en lui-même une luxueuse invitation au voyage. Un écrin parfait pour des photographies raffinées et subtiles comme la beauté de Shanghai.
Gilbert, démobilisé, rentre d'Algérie.
Déchiré pour avoir partagé des actions qui hantent ses jours et ses nuits. Même Toulouse, sa ville, ne lui est d'aucun secours. Un jour, par hasard, lors d'une virée dans le Lot avec des copains, en marge d'un village proche de Turenne, il tombe en arrêt devant une maison abandonnée. Coup de foudre : c'est là qu'il doit vivre, s'il veut guérir. Il l'acquiert pour trois sous, s'y installe. Sous la lumière du causse - là où le ciel et la terre sont si vastes -, à force de patience et de travail, grâce à la confiance bourrue des sages du village, grâce à l'amitié et à l'amour, recevant et donnant, il relève peu à peu les pierres d'une jeunesse détruite.
La maison abandonnée aura tenu la promesse des jours : la paix et la sérénité... Une fois encore, Colette Laussac, dans une histoire toute simple qui épouse la vie, offre à ses lecteurs une grande leçon de tendresse et de générosité, avec des mots de source.
De Toulouse la rose à Collonges la rouge...
C'est en passant de la grande ville, où sa vie de femme lui semble s'interrompre après le meurtre de son mari, au célèbre village corrézien qui rêve au flanc du Massif, qu'Andrée, avocate de trente-trois ans, parvient à reprendre confiance et espoir. Il lui faudra d'abord sauver son fils que la mort de son père laisse à la dérive. Puis elle-même qui se croyait si forte et assurée dans ses opinions - aujourd'hui blessée.
Par bonheur, elle n'est pas seule : une amie fidèle, de vieux parents bien ancrés dans le passé et le présent de la terre et, plus mystérieusement, la présence vivace en elle de son mari disparu la conduisent sur le chemin de sa résurrection. Les pierres rouges de Collonges, les pierres blanches du causse, des coeurs simples, le temps qui passe - il n'en faut pas plus à Colette Laussac pour dire que la mort n'est pas la fin de la vie.
On les appelait les Gavachos.
Ils étaient limousins et partaient en Espagne, chassés par la misère ou poussés par le démon du voyage. En 1630, deux adolescents vont ainsi s'élancer chacun de leur côté en direction des Pyrénées. Le premier, l'Espiègle, part conquérir la Séville mythique que lui a vantée un vieil émigré andalou. Le second, Anthoine, fuit son village. Ils ne tarderont pas à se trouver sur la route de Montauban et poursuivront ensemble leur chemin.
Le voyage est long de Brive à Séville. Pour les deux jeunes gens, le danger est à chaque tournant. L'Espiègle a accepté de passer la frontière avec un exemplaire de la Bible réformée, ce qui, par ces temps troublés, peut lui valoir le bûcher. Anthoine, de son côté, n'est pas ce qu'il paraît. Fille déguisée en garçon, elle a dû abandonner son village à cause de son appartenance à cette étrange Confrérie des cagotes, qu'on soupçonnait de sorcellerie.
Bientôt, l'Espiègle en fait la découverte...