« Francisco !. Francisco !. Je crois reconnaître une voix familière, un peu rauque dans le brouillard qui obscurcit mon esprit au milieu de cliquetis d'armes, de gémissements, de hennissements de chevaux effrayés ou râlants. » François Coquis devenu Francisco, blessé au cours de la décisive bataille d'Ayacucho qui a mis fin à l'hégémonie de l'Empire d'Espagne le 9 décembre 1824, se souvient. C'est la passionnante aventure d'un jeune bourguignon épris de liberté qui a tout quitté à l'âge de vingt ans pour suivre l'armée du « Liberetador » Simon Bolivar pendant presque quinze ans. Avec ardeur et passion, il a contribué à donner l'indépendance au continent sud-américain et a fait souche au Pérou. Une de ses lointaines cousines françaises raconte.
Chez Colette Farrugia, les coeurs sont secrets. Les femmes se taisent et contiennent leurs souffrances. Les hommes regrettent et partent sur la pointe des pieds. Les enfants, quant à eux, reconstruisent les filiations dissimulées, découvrent les faces cachées de leurs aînés et négocient avec elles. Toutefois, jamais l'écriture ne se fait névrotique ou mélodramatique ; jamais elle ne cède aux sirènes du pathos. Car ce qui transparaît au fil de ces textes, ce sont essentiellement des cheminements vers la paix et la réconciliation avec soi, par des personnages qui solutionnent, patiemment, sans heurts ni cri, leurs angoisses, passagères ou enracinées. Des couples qui se délitent, une photo qui lève le voile sur les origines, un prétendant confronté à un chat horripilant, un enfant qui ne reviendra pas, un duo père-fils atypique. Avec une précision psychologique rare, l'auteur de ces nouvelles parvient à camper des personnages certes ordinaires, mais qui parlent directement en raison des sentiments et émois qui les tiraillent. Des êtres de papier peut-être, mais toujours humains, proches de nous, qui composent une galerie brossée en traits saisissants de netteté et de justesse.
Derrière le festival de Sully-sur-Loire, qui existe depuis bientôt quarante ans, il y a une histoire, une histoire humaine et artistique, faite de péripéties, d'anecdotes rocambolesques, de rencontres et de moments inoubliables. C'est cette histoire qui nous est racontée de l'intérieur par Colette Bissonnier, membre actif du festival de Sully-sur-Loire qu'elle a présidé pendant quatorze ans. Un festival, c'est avant tout une association de personnes unies par une seule et même passion qu'ils font vivre au rythme de leur implication. Une très belle aventure personnelle et un témoignage peu commun !
« «Gabriel a raison, encore qu'il nous soit bien difficile à nous, les humains, de dépouiller l'amour de ses oripeaux sensuels, aussi difficile que de penser la fleur sans sa couleur. As-tu remarqué qu'on peut la penser sans parfum, mais pas sans couleur ? Il est donné à l'homme de voir la rose pourpre ourlée de noir et nul ne sait si la rose possède réellement une couleur ; d'ailleurs le chat la voit en noir et blanc comme dans les débuts de la télévision. Dieu soit loué pour les couleurs !» » Le roman "Tu feras un grand pas." est une quête amoureuse, une poursuite du bonheur. Dans la première partie, de chapitre en chapitre, l'auteur nous propose toutes les vies que la petite fille du métro d'avant guerre aurait pu avoir. Dans la seconde partie, le lecteur est invité à suivre l'héroïne dans un voyage fantastique outre-tombe. C'est un voyage initiatique où toutes les grandes questions seront posées sur le sexe, l'amour, la mort, le bonheur, Dieu.
Un thé dansant, la voilà l'occasion rêvée. pour danser, bien sûr Mais aussi pour papoter, pour échanger quelques traits d'esprits à propos des couples sur la piste, pour parler des autres, et surtout de soi. Et c'est ainsi qu'une des "danseuses" finit par se livrer à son groupe d'amies: à travers le portrait d'une femme presque comme les autres s'esquisse alors le tableau d'une époque et d'une génération.
"Voulez-vous danser grand-mère?" Oh que oui! Tant ce petit groupe de grands-mères cannoises dont l'auteur se fait le porte-parole a la pêche, le sens de l'humour et de la repartie. Et puis partager les souvenirs d'Eliette, c'est un peu faire partie de sa vie, et rien que pour cela, on dit oui: à la danse, au thé. et surtout à la lecture!
Où l'on croise (entre autres) un écrivain préférant les livres aux pistes de ski, un couple échappé d'un roman d'Orwell, un texte d'anticipation, un autre de science-fiction, une poignée d'adolescents, un assureur, une présentation romancée de l'auteur par elle-même et où l'on s'interroge sur la création, la mort, le temps, le futur ou les relations sociales. « L'Être paradoxal » n'est pas un recueil de nouvelles comme les autres, c'est un objet littéraire non identifié et bourré de charme. « Je demande la grâce de mourir là, dans la maison de tuffeau, ou sous le cèdre bleu de la pelouse. Mais avant de tomber, je veux seulement raconter les histoires qui enchantent les vies. » Petite fille, Colette Jacques Veaux se racontait des histoires ; devenue femme, elle affiche une dilection particulière pour la langue française et ses infinies possibilités. Il est des vocations qu'il serait idiot de contrarier et des ouvrages qu'il serait tout aussi stupide de bouder.