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Filigranes
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Dans ce récit où la photographie et le texte sont à part égale, les deux auteurs partent d'une approche documentaire et d'une tentative de description d'une réalité complexe, durant deux voyages, pour finir par un récit fictionnel. Écrit sur place, ce troisième temps du voyage a donné lieu à une réinterprétation de la réalité qu'ils avaient vécu, la photographie, en couleur cette fois, allant chercher au fil des jours dans le village des images qui seraient les « preuves » du récit imaginaire.
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Pour cette Traversée du massif central, sur l'invitation de l'association Clermont 2028, j'ai choisi de prendre la route 89 qui traverse trois départements, la Loire, le Puy-de-Dôme et la Corrèze, entre septembre 2021 et février 2022, avec un petit boitier argentique aux mises au point aléatoires et une utilisation de films sensibles générant une facture plus picturale grâce au grain en oubliant les codes techniques si besoin d'aller vite, s'alléger pour les quelques marches en s'éloignant un peu de la route. Prendre la 89, c'est choisir un temps autre, choisir le ralentissement. C'est choisir le paysage et la rencontre face à la vitesse. Prendre la 89, c'est aussi se dire que les arrêts sont possibles, c'est croire au pouvoir de la sérendipité, au hasard des arrêts et des virages, pour sillonner des paysages et créer cette disponibilité pour la rencontre avec des personnes qui travaillent, transforment, habitent, vivent ces territoires.
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Deux hommes reviennent sur leurs traces le long de l'estuaire de la Gironde. De l'océan, ils en remontent le cours jusqu'à Bordeaux par les routes et les chemins, à vélo, chacun sur une rive.
L'un, Christophe Goussard, fait ce voyage en images noir et blanc, rive droite, dans le Blayais, lieu de naissance et de jeunesse. L'autre, Christophe Dabitch, en un récit personnel, dans le Médoc, lieu d'attaches familiales et de souvenirs d'enfance.
L'adieu au fleuve est un livre où alternent les rives et les chapitres en textes ou en images avec, comme des prises de notes, quelques phrases parmi les images noir et blanc et des photographies en couleur de taille réduite parmi les mots.
Dans ce récit, tous les deux s'inventent un voyage, sur leurs traces, le long des eaux limoneuses de l'estuaire.
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Entre fleuve et rivière ; ibai eta erreka artean
Christophe Goussard, Charles-Frédérick Ouellet, Itxaro Borda
- Filigranes
- 4 Avril 2019
- 9782350464718
Ce livre est né de rencontres, d´un intérêt pour les paysages et de curiosités réciproques. Au-delà d´un dialogue entre deux photographies, Entre fleuve et rivière est une inspiration, une envie d´explorer une histoire commune. Ce sont deux regards croisés sur le pays basque et les territoires du Québec et du Labrador, sur les fleuves qui les parcourent. À la recherche de traces fictives ou réelles, se trouve une lecture très personnelle des paysages. Christophe Goussard, photographe français de Nouvelle Aquitaine Charles-Frédérick Ouellet, photographe Québecois, ont chacun découvert le territoire de l´autre. Les poèmes en prose d´Itxaro Borda invitent à un troisième regard sur ces images.
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Un photographe, oeil fraternel et pudique des solitudes d'ici et d'ailleurs : Christophe Goussard. Un instit', mot juste pour dire le sentiment, un geste : Éric Bonneau. En 2010 on leur commande une première exposition sur le rapport entre de 25 Cenonnais et la musique (« Portraits intérieurs / Musiques intimes »), qui leur donne d'autres envies. On avait effleuré des histoires incroyables, explique Christophe Goussard. On était en plein débat sur l'identité nationale et on a voulu raconter ce que l'on ne réalise pas : la douleur de l'exil et la difficulté de reconstruire sa vie.
C. Goussard les a photographiées dans leur intimité, dans des lieux qu'elles affectionnent. E. Bonneau les a interviewées et écrit des portraits sensibles, subjectifs, littéraires, empreints d'humanité. Une famille libanaise au pays toujours déchiré, une octogénaire laotienne exilée depuis la guerre du Vietnam, une jeune psychomotricienne portugaise incitée au départ... par le Premier ministre de son pays à la télé. Une dizaine de Cenonnais ont accepté de raconter à Bonneau, devant l'appareil de Goussard. Vues d'intérieur, diptyque de clichés sobres et intenses, comme les textes : des pages avec de « la chair dans l'idéal républicain ».