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Artemisia Gentileschi
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Le parcours de la vie d'Artemisia Gentileschi, de par sa condition de femme évoluant dans des milieux professionnels exclusivement masculins, révèle une lutte constante pour son affirmation personnelle et artistique, marquée par plusieurs épisodes dramatiques, du viol subi dans sa jeunesse jusqu'aux dures rivalités auxquelles elle dut faire face, en particulier envers son propre père qui tolérait difficilement que celle qu'il avait formée depuis l'enfance finisse par le surclasser - sans compter les embarras d'argent quasi permanents, conséquences des aléas et de l'irrégularité des commandes.
Artemisia a laissé quelques lettres, publiées sporadiquement en Italie. Mais comme le cas socio-professionnel d'Artemisia est particulièrement digne d'attention, sont également publiées dans cet ouvrage une quinzaine de missives écrites et envoyées par des membres de son entourage : son père le peintre Orazio, son mari Paolo Antonio Stiattesi, le plus illustre de ses amants Francesco Maria Maringhi, et d'autres agents s'intéressant à la production picturale d'Artemisia.
Cette correspondance est lacunaire : n'ont survécu que des séries de missives, découvertes au fil du temps dans des archives et des éditions « princeps » partielles. Elles couvrent quatre périodes :
1611-1612, pour les documents concernant le viol ; 1615-1620, pour les lettres adressées à son amant Francesco Maria Maringhi ; 1630- 1639, pour la correspondance avec les ducs de Modène et de Toscane, Galilée et d'autres commanditaires ; enfin, une série de douze lettres à Don Antonio Ruffo, écrites entre 1649 et 1651.
S'il est limité, ce corpus est riche de contenus. Comme le Carteggio de Michel-Ange, il évoque bien d'autres problèmes que picturaux ;
Beaucoup de lettres touchent aux difficultés d'argent, aux dettes de l'artiste et de son mari, aux frictions avec certains membres de sa famille et avec l'opinion publique (surtout quand sa liaison avec Maringhi fut connue), ou aux difficultés de livraison des oeuvres. Il constitue donc un témoignage hors du commun de la vie de celle qui fut l'une des premières figures féminines majeures de l'histoire de la peinture occidentale -
Lives of Artemisia Gentileschi
Artemisia Gentileschi
- Acc Art Books
- Lives Of The Artist
- 9 Janvier 2023
- 9781843681960
Artemisia Gentileschi (1593-1656) was a highly accomplished Italian Baroque painter, known for her skill in colouring and her ability to convincingly depict the female figure. In an era when female painters were not easily accepted by the artistic community, she was the first woman to become a member of the Accademia di Arte del Disegno in Florence and had an international clientèle of nobility and royalty. A survivor of , a single mother, and a painter of incredible talent, Artemisia blazed a trail for women artists for centuries to come. Throughout her career, she worked in Florence, Naples, Rome, and even the English court at the invitation of Charles I. Her letters show a strong-willed, industrious artist navigating the troubles of the seventeenth century. Leading Gentileschi scholar Sheila Barker has collected enlightening early biographies of Artemisia and the most relevant of her many letters, creating a fascinating and rounded picture of the life of this influential artist.
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Lettres précédées des actes d'un procès pour viol
Artemisia lomi Gentileschi
- Des Femmes
- 25 Mai 1984
- 9782721002617
Dans ce procès pour viol qui se tient à Rome en 1612, la victime est Artemisia Gentileschi, fille du peintre Horatio Gentileschi ; l'accusé, Agostino Tassi, disciple de ce dernier ; et le plaignant, Horatio Gentileschi lui-même. Configuration trop exemplaire, et scène trop privée, pour ne pas susciter le plus baroque des procès, où tout s'exhibe sans que rien ne se dévoile. Sinon, peut-être, une unique loi : loi de violence que deux hommes, à l'envi, voulurent graver sur le corps, l'être et l'existence d'une femme.
Plus tard, Artemisia, peintre accomplie au génie parfaitement maîtrisé, et célébrée comme telle, évaluera, dans un de ses tableaux les plus cruellement réalistes, le juste prix de cette violence, de ce dommage physique et symbolique : c'est la décapitation d'Holopherne, à laquelle deux femmes, cette fois, oeuvrent du même geste barbare et nécessaire.