À l'occasion du centenaire de la publication du Grand Meaulnes, les Éditions Bleu autour, établies non loin d'Épineuil-le-Fleuriel (Cher) où se noue l'intrique du roman d'Alain-Fournier, font paraître une édition critique et illustrée de cet ouvrage devenu mythique. Préfacée par Tiphaine Samoyault, universitaire, critique littéraire et romancière, dirigée par Bernard Stéphan, journaliste et essayiste, cette édition, sans prétention savante, apporte des éclairages multiples et inédits sur ce texte qui prend un nouveau relief mais dont la magie demeure.
En 1913, Rachilde croyait apercevoir derrière les pages du Grand Meaulnes tout juste paru "une fée qui vous guette" pour vous jeter au visage "le don d'enfance" . Bel éloge, quoique non dépourvu d'ambiguïté. Rachilde signalait par là la poétisation du réel qui demeure aujourd'hui encore l'un des charmes les plus actifs du roman. Mais elle ouvrait la porte, pour qui lisait à une moindre profondeur, à un malentendu durable.
Peu de romans sont plus célèbres que Le Grand Meaulnes. Peu ont une place comparable dans le paysage littéraire. Sans doute la mort à l'ennemi d'Alain-Fournier, en septembre 1914, n'y est-elle pas pour rien, qui fit de lui un jeune homme irrévocable et de l'ouvrage un livre unique. Mais peu de romans sont aussi souvent lus "en surface" , là où les apparences sont trompeuses. Ainsi a-t-on pu prendre pour un texte peu construit et destiné aux adolescents ce qui est en réalité un concerto en trois mouvements et un roman pour adultes "avertis" , une sombre et cruelle histoire de déception, de désenchantement (ce désenchantement qui serait bientôt le terrain favori de la modernité littéraire), de dégonflement, dit Philippe Berthier dans sa décapante préface, le "dégonflement, voulu et méchant, d'un très bref et miraculeux mirage" .
Un mirage en effet. Yvonne de Galais a quelque chose de la Mélisande de Maeterlinck et Debussy : elle n'est "pas d'ici" . Et Augustin Meaulnes tombe à Sainte-Agathe comme un aérolithe - premiers mots du livre : "Il arriva chez nous" -, chamboule tout, puis disparaît. Il est l'un de ces êtres qui "paraissent autour d'eux créer comme un monde inconnu" . Son ami Seurel, le narrateur du roman, ne peut que l'imaginer partant "pour de nouvelles aventures" , dont on ne saura rien.
Ainsi se termine Le Grand Meaulnes, mystérieusement. Rien de moins simple que la simplicité de ce livre. Il se nourrit de toute une bibliothèque secrète, qui va des récits du Graal à la Sylvie de Nerval et à Pelléas en passant par le roman d'aventures anglo-saxon. Et bien que Fournier se soit efforcé de gazer la violence latente chez Meaulnes (qui fait songer à celle de Golaud) et les pulsions liées à une sexualité intense et compliquée, l'une et les autres affleurent.
On touche là un point névralgique du livre ; il suffit pour s'en persuader de consulter le chapitre finalement retranché par l'auteur et qui figure ici parmi les esquisses manuscrites éclairant la genèse de l'ouvrage. Ou encore les lettres et documents rassemblés à la suite du roman. Ils racontent l'histoire d'une passion impossible, celle que Fournier éprouva pour Yvonne de Quiévrecourt, la jeune femme rencontrée en 1905 et à qui le personnage d'Yvonne de Galais doit beaucoup.
Mais ils retracent aussi, d'une autre manière que les esquisses, la genèse du livre qui s'écrit de 1904 à 1913. Les deux aventures - un inguérissable rêve amoureux, une expérience d'écriture unique - ont partie liée et s'entrecroisent.
When Meaulnes first arrives at the local school in Sologne, everyone is captivated by his good looks, daring and charisma. But when Meaulnes disappears for several days, and returns with tales of a strange party at a mysterious house and a beautiful girl hidden within it, he has been changed forever.
À la fin de la Guerre de Cent Ans, Bordeaux manque de pain. La guerre a vidé de nombreux villages, les terres sont retournées à la forêt. Des petits groupes de "colons" sont formés pour les repeupler.
Au bord du chemin de Compostelle, à quelques lieues de Bordeaux, le village du Pontet renaît, sous la tutelle de maître Tullier, marchand et jurat bordelais.
Dix ans plus tard, en 1463, le Pontet a prospéré, à l'écart des querelles bordelaises entre les nostalgiques de la période anglaise, les partisans loyaux du nouveau roi Louis XI, et les grands seigneurs en révolte contre des visées absolutistes qui vont les dépouiller de leur puissance. Mais lorsque trois paysannes de passage près du village disparaissent, un nouveau péril menace le Pontet Pendant un hiver glacial, c'est sur les chemins enneigés de la profonde forêt toute proche de Bordeaux et dans les rues étroites de la cité aquitaine, que se déroule le récit. Et ce sont les démons même d'un Moyen Âge finissant et d'une guerre d'un siècle aux blessures encore vives que Thomas Russ, le neveu franco-anglais de maître Tullier, et son aide flamande, la charmante Paula, devront affronter pour parvenir à sauver le village qu'Aymon Tullier leur a confié.
Mettre au jour un inédit d'Alain-Fournier revient un peu à exhumer les reliques d'un être cher que l'on croyait perdu. Que serait devenue l'reuvre de l'auteur du Grand Meaulnes si la guerre ne l'avait emporté en pleine gloire ?
Comme dans Le Grand Meaulnes, c'est sur le thème de la quête éperdue de la pureté qu'Alain-Fournier tend la trame de son écheveau. On retrouve, dans Colombe Blanchet, transfigurés, les souvenirs et lieux d'enfance qui peuplent l'imaginaire du romancier, mais surtout et pour la première fois, les éléments de sa vie adulte cristallisés autour de Mirande où il fut en garnison.
À celle qui lui inspira Yvonne de Galais, la seule femme capable de lui apporter « la paix et le repos », Alain-Fournier écrivait: « C'est à vous que j'aimerais raconter Colombe Blanchet, »
Poèmes et nouvelles publiés du vivant de l'auteur dans diverses revues, rassemblés en 1924 dans ce recueil par son beaufrère Jacques Rivière.
En pleine croisade des Albigeois en Occitanie, les massacres vont bon train. Les Cathares sont pourchassés. Le comte de Toulouse et ses vassaux s'opposent à l'armée menée par Simon de Montfort et le légat du Pape, Arnaud Amalric. Hugues de Bernaville, envoyé du roi de France Philippe-Auguste, tente de surnager dans cette guerre horrible. Il rencontre la belle Aurore de Montlaur, de cette belle noblesse occitane. Les péripéties ne manqueront pas mais pourront-ils se consacrer à leur amour ?
Le Grand Meaulnes / Alain-Fournier Date de l'édition originale : 1913 [Le grand Meaulnes (français)] Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Nous sommes en l'an 9 de notre ère, sous le règne de l'empereur Auguste. Ce dernier a des visées expansionnistes sur la Germanie. Il nomme son neveu, Publius Quinctilius Varus, propréteur de cette province avec devoir de poursuivre la pacification et, surtout, faire rentrer l'impôt impérial.
Cette mission va se terminer tragiquement.
Le centurion Marcus Caelius va vivre ce drame. Que pourra-t-il tenter pour faire basculer le destin ? Comment ce légionnaire va-t-il tomber dans le piège amoureux que lui tendra une belle Germaine ?
Grand Meaulnes Date de l'édition originale : 1913 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et de fonds patrimoniaux anciens, rares ou oubliés, appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, de récits de voyage ou de livres pour la jeunesse à re-découvrir via les librairies en ligne ou à lire sur papier avec une mise en page étudiée pour favoriser le confort de lecture.
La troisième croisade vient de s'achever et de nombreux croisés ont enfin pu rentrer chez eux. Robert de Rochefort, noble breton, est retrouvé sauvagement assassiné sur ses terres. Son frère, Aymar, qui lui a succédé, et son ami Enguerrand de Bouëdic, mènent l'enquête pour découvrir le ou les assassins ainsi que le mobile du crime. Cette recherche de la vérité les obligera à poursuivre les coupables jusqu'en Terre sainte, à côtoyer les templiers et à rencontrer le Vieux de la Montagne, chef de la célèbre secte des Assassins. Au terme de cette aventure, parfois violente, la vie d'Aymar sera profondément bouleversée.
Avouez que parfois l'envie vous démange de tout planter pour aller vous cacher dans une petite maison au fond des bois. Vous pourriez pêcher, élever quelques animaux, cultiver vos légumes et retrouver les vraies valeurs de la vie.
Cette vie d'ermite peut s'égayer d'un bon moment pris les pieds dans un coin de rivière, par la visite d'une belle visiteuse. Elle peut s'enrichir en refaisant le monde, en peignant au soleil, prendre un tournant inattendu si une enfant mystérieuse apparaît à l'orée du bois.
Vous ne croyez pas plus en l'amour qu'en Dieu. Votre destin peut vous rattraper, bouleverser vos convictions, et prendre une étrange tournure où mystère et accomplissement se rejoignent.
La correspondance d'Henri Fournier avec sa famille comporte environ deux cents lettres et cartes postales. Elles furent écrites au cours de ses longues absences de la maison: pensionnats, service et périodes militaires, voyages. A la centaine, déjà publiée, nous avons ajouté celles de sa soeur Isabelle Rivière, depuis le temps où elle était pensionnaire à Moulins jusqu'aux cartes de guerre dont la dernière fut envoyée au front trois jours après la mort de son frère.Si la correspondance avec Jacques Rivière est l'une des plus passionnantes de ce siècle, et si celle de Bichet compte quelques-unes des plus belles pages de Fournier, les Lettres à sa famille contiennent pour leur part des traits de poésie, d'humour et de pensée qui en font une lecture captivante. On y découvre l'auteur du Grand Meaulnes plus familier, plus proche et rempli de tendresse pour ceux qui l'aiment, et qui ne le comprennent guère. Seule sa soeur est vraiment sa confidente: c'est pourquoi il nous a paru important de joindre les réponses d'Isabelle qui achèvent le dialogue et lui donnent toute sa dimension littéraire.Depuis la première parution de cette correspondance, plus de soixante-dix lettres d'Alain-Fournier à quelques autres encore éparses ici ou là, dont quelques-unes connues et fréquemment citées, mais dont le plus grand nombre étaient encore totalement inédites, ont été découvertes. Tel est le bilan de plus de vingt ans de ventes ou de dons généreux qui viennent compléter ce que nous savions déjà pour l'essentiel, mais qui apportent aujourd'hui bien des traits à sa physionomie ou aux circonstances exactes de sa vie, des années 1911 à 1914.
Les poèmes et les nouvelles d'Alain-Fournier furent publiés après sa mort, en 1924, par les soins de sa soeur Isabelle et de son beau-frère Jacques Rivière.
Nous donnons ici un simple recueil de ces textes, sans préface ni commentaire, pour le seul plaisir de les posséder et de les relire dans une édition qui marque à la fois le centenaire de la naissance d'Alain-Fournier et le 62e anniversaire de leur première parution.