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« Voici venir le train de nuit. D'abord le bruit de couteaux qu'on aiguise. Puis son cri, discordant mais symphonique, semblable à une harmonie de klaxons. »
Mike Hoolihan est une policière désabusée par la vie.
Entre son métier violent, son mariage minable et les démons de son passé qui la hantent, rien ne semble l'atteindre.
Pourtant, le jour où on lui demande d'enquêter sur le suicide de Jennifer Rockwell - fille du commandant de sa brigade -, son quotidien vacille. Jennifer avait tout pour elle : belle, lumineuse, aimée de tous, et un avenir radieux l'attendait.
La voir grandir était une source de bonheur et un réconfort dans la vie de Mike. Il lui paraît donc évident que cette mort sordide est un acte criminel. Mais si ce n'était pas le cas ?
Défiant les codes du genre policier, Martin Amis nous brosse ici un portrait incisif et impitoyable de la justice américaine. -
Lionel Asbo vient d'une banlieue où les garçons prennent le chemin de la prison plus souvent que celui de l'école, et où le pitbull est le meilleur ami de l'homme. Après avoir longtemps oeuvré dans le recouvrement de dettes par tous les moyens, il gagne un jour la modique somme de cent quarante millions de livres sterling à la loterie, ce qui lui permet de fréquenter enfin les héros de l'Angleterre contemporaine, les stars de la téléréalité comme celles du monde du football, et lui vaudra l'admiration éperdue de son neveu Desmond, jeune homme sentimental et brillant. Si ce dernier réussit à s'extraire de son milieu, il ne perdra jamais de vue les frasques de son oncle, chroniquées par le menu dans les tabloïds anglais, tout en redoutant qu'il ne découvre la faute impardonnable qu'il a commise au temps de son adolescence.
Martin Amis nous offre un portrait au vitriol de l'Angleterre d'aujourd'hui. Ce roman ravageur et terriblement drôle démontre une nouvelle fois la virtuosité verbale de son auteur. Son talent de satiriste et sa capacité à dépeindre l'Angleterre avec tous ses travers sont éclatants. -
Gwyn Barry et Richard Tull sont écrivains, amis de longue date. Tout réussit à Gwyn, qui cumule gloire littéraire et bonheur conjugal, tandis que Richard s'embourbe dans un quotidien terne et peine à joindre les deux bouts. S'il bat Gwyn aux échecs, au billard et au tennis, cela ne suffit pas à consoler son ego torturé. Rongé par l'amertume et la jalousie, il envisage divers moyens de faire tomber ce frère ennemi - qui n'a selon lui ni talent ni mérite -, allant jusqu'à solliciter l'aide d'individus peu recommandables.
Un style inouï, un humour et une férocité implacables : Martin Amis nous offre avec L'Information une extraordinaire satire du monde littéraire contemporain.
Une comédie qui dénonce la désintégration de la littérature, naufragée du modernisme, ne cherchant plus à plaire qu'à coups de pub et de fausses valeurs. Désopilant et salutaire. Anne Pons, L'Express. -
Voici une confession. Elle sera brève. Je ne voulais pas avoir à lui faire ça. J'aurais infiniment préféré une autre solution. Enfin, c'est comme ça. M. A.Lorsqu'elle se réveille et s'assoit, elle est dans une chambre blanche, étendue sur un chariot blanc. Une chambre d'hôpital sans doute. Mais qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Et pourquoi doit-elle partir ? La voici dehors dans une rue qu'elle ne connaît pas, dans une ville inconnue, parmi une foule d'hommes et de femmes dont elle ne se souvient pas, un monde étrange et nouveau. Elle marche, pieds nus. Elle court. Elle a perdu la mémoire. A ceux qu'elle rencontre, elle dit qu'elle s'appelle Marie... Marie Lagneau. Puis Marie renaît à la vie, réapprend, se retrouve, se reconstruit... avec d'autres gens. Entre roman d'initiation et polar, un livre de l'auteur de Money, money, l'un des plus grands et des plus controversés romanciers britanniques contemporains.
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Le héros vieillissant de ce roman, Keith Nearing, se remémore l'été de ses vingt ans, en 1970, quand eut lieu un mystérieux événement qui bouleversa sa vie sexuelle et donc son existence entière. Dans un château en Italie, piégé dans l'histoire de la 'révolution sexuelle', il hésite entre trois femmes : sa petite amie Lily, Shéhérazade, l'objet de ses fantasmes, et la très troublante et très 'virile' Gloria. Ce sont les obsessions de l'auteur qui, dans ce roman à idées, se font jour : l'identité masculine, l'impossible rapport entre les sexes, la hantise de l'anéantissement, le malaise du corps.
Cette évocation de la libération des moeurs dans les années soixante-dix brille par l'intelligence provocante de sa vision. Excédant les limites du roman à thèse, Martin Amis demeure avant tout un immense styliste, à l'écriture vigoureuse, aux trouvailles fulgurantes, inimitables. Il est ici au mieux de sa forme, plus audacieux que jamais. -
Ce qui suit est une lettre pour expliquer mon suicide. Quand vous la poserez, John Self aura cessé d'exister. M. A.En ce début des années 1980, Margaret Thatcher est Premier ministre du Royaume-Uni et Ronald Reagan président des Etats-Unis. Le cynisme et le fric sont au pouvoir. Le narrateur de Money, money se nomme John Self. Réalisateur de films publicitaires, John est obsédé par l'argent, la bouffe, le tabac, l'alcool, la drogue, le sexe, la pornographie... Il consomme tout : ce qui est illicite et néfaste comme ce qui ne l'est pas. Résultat, à 35 ans, il est obèse, ses dents sont pourries, son corps guère mieux. Il est également ignorant et égoïste. Mais si le personnage est ignoble, il a un atout dans son jeu : le sens de la dérision. Publié en 1984, Money money a consacré Martin Amis comme l'un des meilleurs écrivains britanniques de sa génération.