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Maria Pourchet
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Laure, prof d'université, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d'un pavillon. À 40 ans, il lui semble être la somme, non pas de ses désirs, mais de l'effort et du compromis.
Clément, célibataire, 50 ans, s'ennuie dans la finance, au sommet d'une tour vitrée, lassé de la vue qu'elle offre autant que de YouPorn.
Laure envie, quand elle devrait s'en inquiéter, l'incandescence et la rage militante qui habitent sa fille aînée, Véra.
Clément n'envie personne, sinon son chien.
De la vie, elle attend la surprise. Il attend qu'elle finisse.
Ils vont être l'un pour l'autre un choc nécessaire.
Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent de se débarrasser l'un de l'autre en assouvissant le désir... Convaincus qu'il se dompte.
Dans une langue nerveuse et acérée, Maria Pourchet nous offre un roman vif, puissant et drôle sur l'amour, cette affaire effroyablement plus sérieuse et plus dangereuse qu'on ne le croit.
Maria Pourchet est romancière et scénariste. Feu est son sixième livre. -
Toutes les femmes sauf une
Maria Pourchet
- Fayard/Pauvert
- Littérature française
- 5 Septembre 2018
- 9782213699394
Dans une maternité, une femme épuisée, sous perfusion. Elle vient d'accoucher d'une fille, Adèle, et contemple le berceau, entre amour, colère et désespoir. Quelque chose la terrifie au point de la tenir éveillée, de s'interdire tout repos : la loi de la reproduction. De génération en génération, les femmes de sa lignée transportent la blessure de leur condition dans une chaîne désolidarisée, sans merci, où chacune paye l'ardoise de la précédente. Elle le sait, elle en résulte, faite de l'histoire et de la douleur de ses aînées. Elle voudrait que ça s'arrête. Qu'Adèle soit neuve, libre.
Alors comme on vide les armoires, comme on nettoie, elle raconte. Adressant à Adèle le récit de son enfance, elle explore la fabrique silencieuse de la haine de soi qui s'hérite aussi bien que les meubles et la vaisselle. Défiance du corps, diabolisation de la séduction, ravages discrets de la jalousie mère-fille... Elle offre à Adèle un portrait tourmenté de la condition féminine, où le tort fait aux femmes par les femmes apparaît dans sa violence ordinaire.
Et c'est véritablement un cadeau. Car en mettant à nu, rouage après rouage, la mécanique de la transmission, elle pourrait parvenir à la détruire.
Maria Pourchet est romancière. Elle a notamment signé Rome en un jour (Gallimard, 2013) et Champion (Gallimard, 2015). -
« J'entends par western un endroit de l'existence où l'on va jouer sa vie sur une décision. » C'est à cette éternelle logique de l'Ouest que se rend Alexis Zagner, « la gueule du siècle », poussé par l'intuition d'un danger. Comédien renommé qui devait incarner Dom Juan, il abandonne brusquement le rôle mythique et quitte la ville à la façon des cow-boys - ceux-là qui craignent la loi et cherchent à fondre leur peur dans le désert.Qu'a-t-il fait pour redouter l'époque qui l'a pourtant consacré ? Et qu'espère-t-il découvrir à l'ouest du pays ?Pas cette femme, Aurore, qui l'arrête en pleine cavale et semble n'avoir rien de mieux à faire que retenir le fuyard et percer son secret.Tandis que dans le sillage d'Alexis se lève une tempête médiatique, un face à face sensuel s'engage entre ces deux exilés revenus de tout, et surtout de l'amour, qui les désarme et les effraie.Dans ce roman galopant porté par une écriture éblouissante, Maria Pourchet livre, avec un sens de l'humour à la mesure de son sens du tragique, une profonde réflexion sur notre époque, sa violence, sa vulnérabilité, ses rapports difficiles à la liberté et la place qu'elle peut encore laisser au langage amoureux.
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- Et toi, me consulte-t-il, tu ne veux vraiment rien faire ?
- Rien. La voie royale, il n'y a pas quatre chemins.
- Je voulais dire pour le dîner. Une tarte, un baba ?
Victoria est une jeune femme très occupée. À observer ses voisins depuis le balcon, à attendre un signe du destin - pas tellement à chercher du travail. Le balcon en question, c'est celui de Marc-Ange, son compagnon et ancien professeur de sociologie. Quelqu'un d'assez facile à vivre si ce n'est qu'il a un fils : le Petit, brillant sujet de dix ans prompt à donner son avis sur des questions extérieures à son champ d'expertise. Bref, chacun est à peu près à sa place. Jusqu'au jour où Victoria reçoit un signe qu'elle n'attendait pas. -
"Reine, c'est son prénom. Pas tout à fait jolie, pas encore, mais fière, du moins butée. Le nez bref, busqué, la peau parfaite et deux yeux sans aucun rapport : un bleu, un presque noir. L'un songeur, terrifié et l'autre qui vous emmerde."
À trente-deux ans, Reine, surdiplômée, vient de décrocher un énième poste haut-placé. Mais la mécanique de la réussite se grippe et la jeune femme en profite pour tout envoyer balader. La voilà libre de s'inventer une nouvelle vie, une fortune, un avenir. À ses côtés, un triomphe de la République, Étienne, trépigne sous les ordres d'un P-DG increvable, certain qu'il ferait mieux à sa place. Et puis Pierre, un mari raisonnable. Et bientôt Marin, une passion trouvée au bon moment - ou au pire, tout dépend de ce qu'on attend de l'amour. -
'Le vendredi soir, Ludivine met des fringues couvrantes, absolument pas pute, elle essuie son maquillage de bagnole volée dans les toilettes, elle marche en regardant ses godasses. Et ça fonctionne du tonnerre de Dieu. Sa mère l'attend au portail, elle lui refile un pain aux raisins en disant embrasse maman, ma puce, t'as bien travaillé, t'as bien mangé. Ludivine dit oui, la daronne doit penser super, elle est encore vierge, elle fera des études.'
Adolescent subversif et railleur, Fabien écrit d'un centre de repos, dont il ne pourra sortir que s'il raconte les événements qui l'y ont conduit. Sur des cahiers à carreaux, il adresse à sa psychiatre le récit mordant de sa vie dans une pension catholique en 1992. Mais aussi ses week-ends de fils unique, dont l'humour ne masque pas tout à fait le désarroi, au sein d'une famille décomposée par un mystérieux drame... -
'Paul était devant le poste, à mille lieues d'envisager qu'on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février...'
Sur le toit-terrasse d'un hôtel parisien, en attendant qu'on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.
À l'autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C'est le début d'une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous deux.
Maria Pourchet explore le fonctionnement d'un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l'étendue des solitudes, chacun tentant d'échapper à l'autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page... non sans un certain effroi. -
Maria Pourchet : Le cygne offert à l'empereur
Richard Gaitet, Maria Pourchet
- Points
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- 27 Octobre 2023
- 9791041413508
Quelle écrivaine êtes-vous, Maria Pourchet ?
« Mon premier livre serait comme le dessin du cygne qui, dans la fable, fut travaillé des années avant d’être offert à un empereur japonais. Il faut que le geste soit sûr. »Que trouve-t-on sous la plume de Maria Pourchet ? Pourquoi a-t-elle attendu d’avoir trente ans pour se mettre à écrire – alors qu’elle était sûre de sa vocation dès le CE1 ? Quel déclic doit-elle à Romain Gary ? Comment la langue est-elle devenue « un pote » ? Dans ce dialogue franc du collier, celle qui écrit « comme on gueule » raconte tout, ou presque : son enfance vosgienne « saturée » de livres, son admiration pour Pierre Michon, Achille Talon, Daniel Balavoine ou Les Valseuses, son art mordant de la punchline et, très en détails, la fabrication de ses six premiers romans, d’Avancer (2012) au succès de Feu (2021). Une conversation lucide et incandescente avec l’une des révélations de la scène littéraire contemporaine.
« Bookmakers » est à l’origine un podcast littéraire diffusé sur ARTE Radio. Tous les deux mois, Richard Gaitet écoute les plus grand·e·s écrivain·e·s francophones détailler leurs secrets d’écriture. -
Les médiations de l'écrivain ; les conditions de la création littéraire
Audrey Alvès, Maria Pourchet
- Editions L'Harmattan
- Communication et Civilisation
- 9 Octobre 2015
- 9782296716681
L'exercice littéraire implique différentes situations de communication. Ces opérations peuvent être avantageusement comprises à la lumière du concept de médiation. Que nous disent ces supports et processus de médiation des modalités de l'écriture ? Qu'éclairent-ils de la complexité des rapports de l'écrivain à son travail, à la réception de celui-ci, à sa propre image ? Que nous révèlent-ils du sens de l'oeuvre et de l'auteur, des représentations sociales du livre, de la littérature, de l'écriture, de l'écrivain d'hier et d'aujourd'hui ?