Après avoir été repéré par un agent recruteur, Kounandi quitte son Mali natal à 13 ans pour jouer au football en France. Il rêve déjà de devenir l'un de ces footballeurs africains que s'arrachent les grands clubs européens. Mais il va vite découvrir l'envers du décor : pour un seul élu, des centaines d'autres victimes de ce trafic de jeunes joueurs. Jugé pas assez prometteur, il se trouve rapidement abandonné dans la banlieue parisienne sans argent ni papiers... Un roman inspiré de faits réels : de centaines de jeunes africains débarquent chaque année en Europe, victimes de filières pas toujours honnêtes.
Placé dans un internat pour garçons difficiles, Erwan est envoyé en stage dans un centre équestre, après une fugue. Ce garçon métis, né d'un père sénégalais et d'une mère bretonne, est habitué à se battre, à la moindre remarque sur sa couleur de peau. Et il rêve de devenir boxeur. Face à Gilbert, le directeur du centre, qui lance des blagues racistes sans même s'en rendre compte, il va devoir apprendre à ne plus réagir au quart de tour. Un beau portrait d'adolescent à la dérive trouvant enfin à canaliser sa violence.
Depuis que ses parents se sont séparés, Chloé ne veut plus voir sa mère et habite sur la péniche familiale, avec son père et son petit frère, Olivier. Car depuis la séparation, la colère ne quitte plus l'adolescente, qui n'arrive pas à pardonner à sa mère d'avoir « brisé » la famille. Dans ce roman émouvant, Ahmed Kalouaz fait le choix judicieux d'alterner les chapitres entre fille et mère, donnant les deux points de vue... en laissant au lecteur l'espoir d'une réconciliation. Un roman qui parlera très fort à tous ceux, enfants ou parents, traversant l'épreuve du divorce.
Après « Avec tes mains », portrait bouleversant de son père Abd el-Kader (La Brune, 2009, prix Beur FM, prix Léo Ferré), Ahmed Kalouaz poursuit son exploration de la mémoire familiale avec une évocation de sa mère. Immigrée d'Algérie dans les années 50 avec son petit Ahmed dans les bras, elle fut toute sa vie une femme soumise aux tâches ménagères, dévouée à ses quatorze enfants, qui jamais ne connut ni insouciance ni bonheur. Alors qu'elle doit quitter son appartement dans la cité de Grenoble où elle a vécu quarante ans, sur le point d'être détruite, son fils installé en Bretagne choisit de traverser la France en mobylette pour la retrouver. Le temps de lui écrire une longue lettre d'amour et de mémoire.
Après Avec tes mains (parution Babel en septembre 2012) et Une étoile aux cheveux noirs, Ahmed Kalouaz poursuit le récit d'exploration de la mémoire familiale. L'ombre du jasmin évoque les années 1950 en Algérie, et le basculement que fut la mort brutale et inexpliquée de la première fille, Mimouna, à l'âge de quatre ans. Ahmed naîtra trois mois plus tard. Dans cette "Lettre à la disparue", il esquisse le portrait de cette enfant dont il ne possède pas même une photo. En creux, c'est son autoportrait qu'il dessine, celui d'un enfant arrivant à la vie au coeur d'un drame, celui d'un homme qui s'est saisi de l'écriture pour le dépasser.
Soldat de la Seconde Guerre mondiale, immigré en France dans les années 1950, le père d'Ahmed Kalouaz a partagé le destin de centaines de milliers de travailleurs maghrébins. Ce récit émouvant et sans concessions parvient à lier de façon très vivante la petite et la grande histoires, pour illustrer une réflexion sur l'exil et la condition immigrée jusqu'aux soubresauts d'aujourd'hui : la crise des cités et le retour à la religion des enfants et petits-enfants de cette première génération.
Le père de Théo a disparu depuis deux semaines. Un voisin dit l'avoir aperçu dans une rue de Grenoble, à la dérive. Parti à sa recherche, l'adolescent va découvrir durant trois jours le monde des sans-domicile-fixe, leurs terribles conditions de vie, leur histoire personnelle, ainsi que l'aide que leur apportent les équipes de maraude. Dans une belle langue, un roman émouvant sur le peuple souterrain des grandes villes.
Avec ce recueil de nouvelles, le lecteur part à la rencontre du monde et des autres, à Sète, dans le Vercors, à la Pointe du Raz et même à New York, à la recherche de Scarlet Rivera, la violoniste de Bob Dylan. Ahmed Kalouaz entremêle habilement autobiographie et romance, c'est ainsi qu'on découvre avec plaisir quelques expériences d'écrivain, lors d'ateliers auprès de collégiens ou au détour de résidences plus aventureuses, puis qu'on bascule doucement dans la vie d'un jeune prisonnier de retour à Ouessant ou aux côtés d'une femme qui fait face au deuil dans la maison familiale. Ahmed Kalouaz aime bourlinguer et son goût pour l'autre est contagieux. On ressort de ce recueil le coeur gonflé de ses rendez-vous, parfois manqués, de ce que la vie peut nous apporter de tendre ou de sombre.
Ahmed Kalouaz est né en Algérie en 1952. Il est l'auteur d'une trentaine de livres dont une trilogie sur l'histoire de sa famille, parue initialement au Rouergue puis en poche chez Babel, qui fut un succès tant critique que public. Il vit dans le Gard.Aux éditions Le mot et le reste, il a déjà publié Demain c'est le beau monde (roman), J'arrivais pas à dormir et Sur le bout de la langue (recueils de nouvelles).
Un tag le long d'un train pour Marseille, des tombes sous le ciel gris de Sète, une annonce sur la porte d'une épicerie anachronique en Ardèche, une promeneuse qui distribue ses lectures au milieu des vignes... Autant de vignettes, de rencontres et de lieux qu'Ahmed Kalouaz partage au fil de ses déplacements, de ses errements. On ressent l'importance des mots, la force qui transcende des paysages, familiers ou non, des scènes, vécues ou restant à vivre, un quotidien à portée de main, en une succession de tableaux, où l'habituel devient singulier où la langue devient guide et emporte le lecteur. Pour reprendre les mots de l'auteur : « Comme dans la chanson, "je me suis pris pour un poète en écrivant ces mots qui passaient..." » et c'est bien la relation intime à la langue qui prend sens ici.
Ahmed Kaoulaz est né en Algérie en 1952. Il est l'auteur d'une trentaine de livres dont une trilogie sur l'histoire de sa famille, parue initialement au Rouergue puis en poche chez Babel, qui fut un succès tant critique que publique. Il vit dans le Gard. Au mot et le reste il est l'auteur de Demain c'est le beau monde.
Anciens amoureux, amis de toujours, bergers du Vercors, réfugiés maliens, immigrés algériens, ouvriers syndiqués... dans ces nouvelles, chacun trimbale son passé, avec plus ou moins de joie ou de tristesse, de regrets ou de nostalgie, mais toujours avec la certitude d'avoir été et d'être encore. Il n'est pas question de s'apitoyer ici, le futur reste toujours à écrire, pour plus ou moins longtemps. Pas de jugements non plus, mais un éventail précieux de vies et de paysages dissemblables pour montrer la complexité humaine et la riche diversité qui en découle.
Ahmed Kalouaz est né en Algérie en 1952. Il est l'auteur d'une trentaine de livres dont une trilogie sur l'histoire de sa famille, parue initialement chez Le Rouergue puis en poche chez Babel, qui fut un succès tant critique que public. Aux éditions Le mot et le reste il est déjà l'auteur d'un roman (Demain c'est le beau monde) et d'un recueil de nouvelles (J'arrivais pas à dormir). Il vit dans le Gard.
Childéric passe ses vacances d'été en Bretagne. Ses parents font appel aux services d'un grand-père d'été qui s'occupe de Chidéric pendant qu'ils se reposent. Cette année, le grand-père parle anglais, conduit un side-car et ne se déplace jamais sans son chien Lasco. Un grand-père rock'n roll pour un été rock'n roll qui va mener Childéric sur la piste des mystérieuses disparitions de chiens à la une des journaux locaux. Une enquête haletante, une belle amitié entre un jeune garçon et un grand-père, le tout dans une Bretagne estivale.
Il a quinze ans. Il court, son coeur cognant dans la poitrine, il court après ce père qui est parti. Ses pieds frappent le sol, et des mots viennent. Il parle de sa race, les Tsiganes, ces "voleurs de poules" que personne n'a réussi à attacher mais dont le cercle des voyages se resserre. Une supplique au père d'une grande force, pour reprendre ensemble la route des mots.
Partie en camp de canoë en Ardèche, Juliette, 15 ans, fait la rencontre d'un garçon mystérieux, timide et asocial, en vacances dans un hameau voisin. Une relation se noue entre ces deux adolescents peu enclins à la "drague". Un magnifique roman sur le "premier amour", porté par la très belle écriture d'Ahmed Kalouaz : il a écrit ce livre pour satisfaire ses jeunes lectrices, qui se plaignent parfois de la "noirceur" de ses romans pour adolescents.
Elodie, 15 ans, s'est réfugiée chez sa grand-mère, alors que sa mère a quitté le domicile conjugal pour fuir la violence du père. En feuilletant les albums de famille, l'adolescence cherche à mettre des mots sur leur vie passée : pourquoi leur mère s'est-t-elle tue aussi longtemps ? Pourquoi cette barbarie chez son père ? Grâce à la présence aimante de sa grand-mère et aux entretiens avec une psychologue, elle va chercher à affronter la vérité. Ce roman, d'une grande émotion, est publié l'année où les « violences conjugales » ont été déclarées « Grande cause nationale ».
Au milieu du XIXe siècle, les aventures d'un jeune garçon, Hippolyte, enfermé dans la colonie pénitentiaire de Boussaroque, dans le Cantal. Arrêté comme vagabond, il raconte les difficiles conditions de vie de ces centaines d'enfants, pas tous délinquants, vivant quasiment comme des bagnards. Un récit d'aventures façon XIXe siècle, s'appuyant sur des faits réels, pour lequel l'auteur a mené une recherche documentaire. Un "Sans famille" d'aujourd'hui !
« Demain c'est le beau monde, nous allons partir tous les deux sur les routes comme avant. Longer les lacs, les rivières, regarder le ciel comme celui qui nous troublait certaines nuits. Je suis émue à cette idée. Tu m'as appris à voir. Si tu pouvais, tu me dirais qu'une histoire, ça ne se raconte pas par la fin. » Confrontée à la maladie qui emporte doucement l'homme qui a partagé sa vie, une femme part sur les routes qu'elle a autrefois empruntées avec lui. Elle s'offre une ultime tentative de renouer avec les souvenirs en suivant la trace d'un passé qui tend à disparaître. Une escapade dans leurs souvenirs, qu'elle lui dédie, dans l'espoir illusoire mais nécessaire qu'à travers elle il pourra assembler les bribes de sa mémoire et lutter, encore un peu, contre la fugue de son esprit.
De toute façon c'était dit, Paco voulait devenir Apollinaire, et ça je m'en souviens depuis l'enfance, même si notre père voyait cela d'un mauvais oeil la poésie, les bouts de rime. « Et ça rime à quoi ? », qu'il disait. Ahmed Kalouaz Une oeuvre d'homme n'est rien d'autre que ce long cheminement pour retrouver, par les détours de l'art, les deux ou trois images simples et grandes sur lesquelles le coeur, une première fois, s'est ouvert. Albert Camus