L'hiver arrive et s'annonce froid. Les provisions s'amenuisent et il ne reste plus de bois Nin entend les parents chuchoter : "Demain, à l'aube, nous irons tous dans la forêt". Un air de déjà-vu, de conte qui tourne mal. Alors Nin échafaude un plan. Le lendemain, toute la famille part chercher du bois au coeur de la forêt.
Nin laisse discrètement tomber des perles pour retrouver le chemin de la maison. Arrivés dans une clairière, les parents abandonnent la fratrie, prétextant d'aller couper du gros bois. Nomi rend à Nin ses perles perdues :
Malheur ! Tous s'affairent, inconscients du danger qu'ils courent. Seule Nin sait ce qu'il se passe rééllement...
Pour être le plus beau à son rendez-vous, Monsieur cherche dans son placard la tête qui lui irait le mieux ce soir. Ses masques, venus du monde entier, le font passer de l'inquiétude à la colère, de l'espoir au rire... C'est finalement l'arrivée de son amoureuse qui mettra un terme à son étonnante séance d'essayage. Un très bel inventaire de masques si expressifs qu'ils offrent une traversée des émotions comme seuls les enfants sont capables de les vivre en une journée. A la fin du livre, un lexique dévoile leurs origines ethniques et géographiques.
Nomi ne veut pas manger sa purée de cacahuètes. Nin lui mime alors l'histoire de la grenouille qui grimace, celle qui ne voulait pas manger sa soupe de limaces. De bond en bond, elle va rencontrer d'autres animaux sans jamais trouver nourriture à son goût.
Quand soudain arrive le serpent qui, lui, aime beaucoup les grenouilles qui grimacent.
Les ombres chinoises nous mènent dans cette histoire, composées par tous les membres de la fratrie pour encourager le plus petit.
La première moitié de l'album est un marabout-bout d'ficelle visuel :
Papa lit une histoire à Nin ; qui observe Nana et Nelson jouant à se faire peur ; qui renversent les cubes de Nora ; qui se console avec les bulles du bain de Noé ; qui réclame le marche-pieds que répare maman ; qui se pince le doigt, distraite par l'odeur du repas que prépare Nestor ; qui surveille du coin de l'oeil Nomi ; qui a une grosse larme sur la joue...
Puis on bascule. On remonte la farandole, chacun interprète les larmes, en rapport avec son activité. Faim ? demande Nestor. Mal ? Demande maman. Mouillé ? demande Noé. Veut-il jouer ? demande Nora. Nana et Nelson craignent de lui avoir fait peur, papa demande ce qu'il a et enfin Nin dit qu'elle, elle sait : c'est peut-être d'un gros câlin dont Nomi a besoin !
Nin n'est pas contente. Elle va bientôt avoir une petite soeur et tout le monde s'agite dans la maison pour préparer le retour des parents et du bébé. Nin décide de mettre sa poupée-cacahuète à l'abri en la cachant dans le sable. Bientôt, la famille s'agrandit, le temps passe et la pluie se met à tomber... Nin s'inquiète : que devient sa chère poupée cacahuète ? Un nouveau livre de Ghislaine Herbéra qui aborde sans mièvrerie la crainte de n'être plus aimé lorsqu'un nouvel enfant paraît.
Il était une fois, un petit chevalier si gourmand qu'on l'avait surnommé Pépin le glouton.
Un soir qu'il venait d'engloutir le dernier pot de sa réserve de confitures, Pépin constata avec effroi qu'il avait encore faim...
"Rien ne pourrait perturber la vie de Miette et de son petit frère, évoluant au coeur d'un jardin nourricier, paisible et savoureux, et pourtant... Un jour de grand vent, Miette s'envole et disparaît. Son petit frère est désemparé ; pour elle, c'est le début d'un voyage initiatique.
Un album aquarellé pour apprendre à s'affranchir et à revenir avec tout ce qu'on a appris ! Une jolie histoire qui témoigne des liens forts unissant la fratrie et de l'importance de cultiver son jardin."
« La barbe de ma mère est drôlement belle quand elle est bien coiffée, et très utile par temps froid » dit l'enfant. Et l'enfant peut s'y enrouler, jouer à cache-cache, faire de la musique avec cette grande barbe. Ma mère est une femme à barbe renouvelle avec délicatesse et subtilité les représentations des femmes et des mères. Depuis les yeux d'une enfant, ce sont tous les codes qui sont interrogés et qui volent en éclat. Raphaële Frier et Ghislaine Herbéra proposent avec ce livre onirique une histoire qui rappelle combien il est important que le jeune (et moins jeune) public puisse nourrir son imaginaire au-delà des normes et des contraintes. Dès 3 ans et pour tous les âges.
Le pou du ciel est un court roman adressé aux enfants au sortir de l'enfance, dont la narratrice prénommée Nour est une enfant du même âge qu'eux. La narration est portée par sa voix intérieure. Le lecteur est au coeur de l'être, en Nour qui a le sentiment « d'être un pou » que seul son grand-père aime et emporte en voyage dans le ciel.
Au fil des pages, ce qui relève au début d'un sentiment de douleur diffuse prend sens. Nour accepte le départ et l'histoire nous révèle que le grand-père est mort. Le texte est écrit dans un style très oral, celui de l'enfant qui parle à lui-même, et par le truchement de l'écriture, Nour parle aux autres, ses lecteurs.
Athènes, 51 après J.C.
Un curieux voyageur débarque au port du Pirée. Sur la route qui le mène au centre de la ville, il voit défiler des monuments funéraires, des statues de héros, et même un hôtel dédié au dieu inconnu. Le voyageur s'appelle Paul de Tarse, et ce dieu inconnu, c'est lui qu'il est venu annoncer. Un jeune homme d'Athènes rencontré à l'Aréopage, nommé Denys, décidera de partir à la recherche de ce dieu.
Mais que peut-on connaître de Dieu ?
Avec ce bestiaire fabuleux du Brésil, partez à la découverte des personnages folkloriques qui peuplent l'imaginaire brésilien. Ouvrez le livre et entrez dans le monde mystérieux de ces créatures espiègles, farceuses et parfois, dangereusement inquiétantes... Fredonnez et scandez les comptines de l'étrange Curupira, du Saci ou de Mboi-tatâ pour conjurer et apprivoiser leurs ruses et leurs facéties...
Une plongée tout en rimes et en couleurs dans un univers atypique qui ne manquera pas de vous envoûter... Attention, il faut en revenir...
Un portrait universel du chat, sous la forme d'un poème lyrique. Le chat y devient un personnage puissant, un sorcier bienveillant qui perçoit à la fois le monde qui l'entoure et un univers d'émotions impalpables. Au lyrisme du poème répond, comme une âme soeur, l'illustration à la fois enfantine et chamanique de Ghislaine Herbéra.
Tchon Tchon Bleu est un paisible paysan chinois qui cultive un champ d'orangers, en compagnie de son chat, de son chien et de son poisson. Une nuit particulière, il se met à neiger sur son champ d'orangers. Tchon découvre alors la glace à l'orange et décide d'aller la vendre en ville.
C'est le début d'une aventure pleine de rebondissements, peuplée de fantômes, de fées et de toutes sortes d'étonnants personnages, comme la bande des Moustaches noires, brigands moins terribles que terriblement drôles.
À chaque destination, une activité ludique est proposée. Apprends à cuisiner un strudel en République Tchèque, à fabriquer un masque en Italie ou encore à réaliser des matriochkas en Russie.
Pays visités dans Vivons le monde : L'Europe ; Angleterre, Écosse, Islande, Finlande, Russie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Grèce, Hongrie, République Tchèque, Allemagne, Italie, Espagne et Portugal.
« Au commencement était la Terre, et la Terre était ronde, et la Terre était peuplée de roues ». Ainsi commence ce conte, comme une nouvelle genèse de la venue sur terre de l'homme. On y découvre l'histoire d'une petite roue intrépide, l'histoire de son amitié avec l'homme qu'elle inventa, et les conséquences de cette union. Un récit simple et inspiré pour ce mythe réinventé, servi par les dessins plein de liberté et de matière de Ghislaine Herbéra.
Au fils de ces quatre beaux contes merveilleux, nous rencontrons une princesse anamorphosée en perdrix, un trio de frères géants, un cheval aux bons conseils, un petit oiseau à la chansonnette hypnotique et dénonciatrice, une marraine hirsute a la recherche de quelqu'un qui pourra conserver un secret même au péril de sa vie. Ces contes nous amènent dans la forêt de l'inconscient, là où rien ne meurt, où tout se transforme. Là où l'on apprend à vivre, à oser, à s'affranchir, à dire le non-dit ou se taire par dignité.