Dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, un père embarque son jeune fils souffrant de troubles du comportement dans une sidérante expérience neuroscientifique. Richard Powers signe un nouveau grand roman questionnant notre place dans le monde et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant.
La narratrice est une jeune ethnomusicologue venue enquêter sur des chants de bergers entendus au-dessus de Crottarda, village enfoui au fond d'une vallée privée de soleil. Plongé dans une perpétuelle pénombre, il trempe dans une humidité froide et dévorante, qui n'empêche guère ses habitants de se faire facétieux, à l'occasion.
À l'arrivée des rares visiteurs, ils se donnent des allures de monstres difformes auxquelles la grisaille ambiante prête un air de réalité. D'abord bien accueillie, la jeune chercheuse va se trouver pourtant en butte à leur inexplicable hostilité. Bientôt, leurs pitreries deviennent inquiétantes, mais elle s'enfonce malgré tout dans les mystères spongieux qui enserrent Crottarda.
Dýja descend d'une lignée de sages-femmes islandaises. Seules sa mère et sa soeur y échappent : l'une travaille dans les pompes funèbres, l'autre est météorologue - naître, mourir, entre les deux quelques tempêtes. Elle aide à mettre au monde son 1922e bébé, et note à quel point le plus difficile est toujours de s'habituer à la lumière. Alors qu'un ouragan d'une force inouïe menace l'île, elle apprivoise l'appartement mal fichu hérité de sa grand-tante, avec ses meubles qui font doublon, des ampoules qui clignotent sous la menace d'un court-circuit et un carton à bananes rempli de manuscrits. La transmission sera aussi littéraire, Tante Fífa ayant poursuivi le grand oeuvre de l'arrière-grand-mère : recueillir les récits, pensées et témoignages des sages-femmes (« mères de la lumière » en islandais) qui parcouraient la lande sous le blizzard et dans la nuit noire. Aujourd'hui comme hier, le fil ténu qui relie à la vie est aussi fugace et fragile qu'une aurore boréale. Sous la mansarde, au dernier étage de l'immeuble, un touriste australien égaré semble venu des antipodes simplement pour réfléchir. Décidément, l'être humain reste l'animal le plus vulnérable de la Terre. Drôle, poétique et grave, le nouveau roman d'Auður Ava Ólafsdóttir est une splendeur.
Skalde et sa mère Edith vivent dans leur maison isolée à l'orée de la forêt. L'adolescente n'a jamais vu le bleu du ciel : leur région est en proie au brouillard et à la sécheresse depuis si longtemps. Les derniers habitants du coin, après avoir fait sauter l'unique pont qui les reliait au reste du monde, espèrent ainsi que leur autarcie volontaire les protègera du chaos. Un jour, Skalde découvre dans une clairière une enfant à la chevelure rouge feu. D'où vient-elle ? Comment a-t-elle pu arriver jusqu'ici ? Consciente de sa transgression, l'adolescente recueille la petite fille, sous le regard méfiant de sa mère Edith. Car les deux femmes ne se sont jamais vraiment intégrées à cette communauté pétrie de peurs et de superstitions. Tandis que les villageois s'organisent, le trio devra bientôt faire face à une véritable chasse aux sorcières.
Premier roman frappant, Les Dents de lait est une fable moderne sur la peur et la différence.
Le jeune Hiram Walker est né dans les fers. Le jour où sa mère a été vendue, Hiram s'est vu voler les souvenirs qu'il avait d'elle. Tout ce qui lui est resté, c'est un pouvoir mystérieux que sa mère lui a laissé en héritage. Des années plus tard, quand Hiram manque se noyer dans une rivière, c'est ce même pouvoir qui lui sauve la vie. Après avoir frôlé la mort, il décide de s'enfuir, loin du seul monde qu'il ait jamais connu. Ainsi débute un périple plein de surprises, qui va entraîner Hiram depuis la splendeur décadente des plantations de Virginie jusqu'aux bastions d'une guérilla acharnée au coeur des grands espaces américains, du cercueil esclavagiste du Sud profond aux mouvements dangereusement idéalistes du Nord. Alors même qu'il s'enrôle dans la guerre clandestine qui oppose les maîtres aux esclaves, Hiram demeure plus que jamais déterminé à sauver la famille qu'il a laissée derrière lui. Dans son premier roman, Ta-Nehisi Coates livre un récit profondément habité, plein de fougue et d'exaltation, qui rend leur humanité à tous ceux dont l'existence fut confisquée, leurs familles brisées, et qui trouvèrent le courage de conquérir leur liberté.
Dans une Afrique encore traversée de magie et de superstition, l'épopée tragique d'un enfant soldat, victime et bourreau, innocent et coupable. Après l'enfer de Nazino et la Russie stalinienne de "Toutes les vagues de l'océan", Victor del Árbol nous plonge dans les ténèbres du coeur de Joseph Kony, le Sorcier du Nil.
Roman initiatique dont le héros, Ibn Fattouma, révolté par la corruption qui règne dans son pays et encouragé par son maître spirituel, se décide à partir à la recherche d'une cité lointaine, réputée vertueuse, dite Dâr al-Jabal, la Demeure de la Montagne.
Où donc est passé Léo?
Son entourage s'interroge sur le mystère de sa disparition. Qui était-il vraiment? Que fuyait-il? S'il vit toujours, où est-il allé se perdre?
Nul ne se doute que, pour trouver des réponses à ses propres questionnements, Léo s'est réfugié derrière le miroir. Il vit désormais dans un autre monde, celui des séries télévisées, où tout fait écho, à sa mémoire comme à ses rêveries.
Vingt ans après le succès de Saga, Tonino Benacquista nous rappelle que seule la fiction a le pouvoir de réparer le réel.
Alors que sa vie personnelle tourne au désastre, Aadam met au point une batterie automobile révolutionnaire qui ne nécessite plus de pétrole. Avec l'aide d'Eeva, une avocate portée sur la bouteille, il commercialise cette invention de génie. Leur succès est immédiat. Aadam devient milliardaire et croit enfin avoir atteint un paradis, quand il est pris en chasse par un tueur à gages mandaté par des puissants de l'or noir...
En 1994, avant de quitter la maison, sa mère lui a offert un livre sur les origamis, elle les a embrassés, lui et sa grande soeur, et a laissé une lettre. Ce départ inattendu change l'équilibre familial, et le narrateur, du haut de ses dix ans, doit apprendre à vivre avec une soeur adolescente qui l'ignore et un père qui, jusqu'alors, n'était pour lui « qu'un élément parmi d'autres de l'infrastructure domestique, une sorte d'hybride d'animal de compagnie et d'appareil ménager ».
Mais l'abandon est pesant quand on n'est plus obligé d'aller à l'école et qu'on passe ses journées seul à faire des origamis, sans aucun talent apparent pour le noble art japonais, d'ailleurs. Fort de ses lectures de la série Choisis ta propre aventure, lassé par la « méchanceté en pantoufles » de son père et aidé par le petit ami de sa soeur, il décide de partir en bus à la recherche de sa mère à l'autre bout du Mexique.
Un roman faussement candide qui vous déchire le coeur, un voyage qui nous montre la cruauté du monde, mais aussi la tendresse désintéressée des inconnus. Un personnage principal qu'on n'oublie plus et une oeuvre limpide sur la fin de l'enfance.
Le nouveau roman de Fiona Kidman s'ouvre en octobre 1955, le premier jour du procès d'Albert Black à la Cour suprême d'Auckland : arrivé en Nouvelle-Zélande deux ans auparavant, ce jeune Irlandais du Nord, âgé de vingt ans à peine, est accusé du meurtre d'un garçon également immigré de fraîche date, à l'occasion d'une rixe dans un bar. Moins de cinq mois plus tard, il sera pendu, devenant ainsi l'avant-dernier condamné à mort du pays.
S'inspirant de ce fait divers tragique, qui bouleversa le pays, Fiona Kidman s'interroge sur ce qui s'est réellement passé : remontant le fil des événements, elle enquête sur les circonstances du drame - crime passionnel ? légitime défense ? - mais aussi sur la personnalité d'Albert « Paddy » Black, gentil gamin jouant aux billes sur Sandy Row et dont la mère n'a que des souvenirs heureux, mais que les circonstances économiques ont chassé de Belfast dans l'espoir d'une vie meilleure.
Avec son copain Peter, rencontré sur le bateau, il posait des câbles pour le ministère des Postes et Télégraphes dans la vallée de la Hutt. Fatigués de vivre dans des cabanes rudimentaires, tous deux convainquent Rose, une jeune veuve vivant seule avec ses enfants, de les prendre en pension. Paddy trouve là un deuxième foyer, mais parce qu'il aime s'amuser, aller au bal et séduire les filles, il finit par tenter sa chance à Auckland, où les chantiers embauchent.
Fiona Kidman met en lumière avec beaucoup de finesse le contexte de l'époque : la peine de mort venait d'être rétablie, et le Premier ministre de publier un rapport sur les moeurs adolescentes dans le pays. Or la vallée de la Hutt passait pour l'endroit où le vice avait pris naissance... notamment à cause de l'arrivée de nombreux étrangers.
C'est peu dire que la généreuse Rose fut l'objet de commérages pour avoir accueilli chez elle deux d'entre eux.
Le roman, qui conjugue retours vers le passé, scènes du procès et évocations du quotidien de Paddy dans sa cellule, donne le sentiment poignant, et cela dès les premiers chapitres, que le sort de l'accusé est déjà scellé : le procureur général, comme la plupart des jurés, semble l'avoir condamné avant même que tombe le verdict, rendant impossible toute velléité de lui offrir les moyens de se défendre. Sa propre mère, qui avait pourtant désespérément entrepris de réunir l'argent du voyage, s'était vu fermement signifier que ce serait en vain.
Même si le directeur de la prison lui montre un peu de compassion, Paddy comprend au fil des jours l'étendue de sa solitude dans ce pays où il s'était rêvé un avenir. Ce sont pourtant sa bonté, son calme et son humour qui irradient dans les pages que lui consacre Fiona Kidman.
Ses dernières paroles - « Je vous souhaite un joyeux Noël, messieurs, et une Nouvelle Année prospère » - en sont la trace douce-amère.
Ce livre saisissant résonne de manière particulièrement contemporaine : il met en effet en cause, à travers un fait survenu dans les années cinquante, les mécanismes, devenus hélas si familiers, à l'oeuvre dans le rejet de l'autre.
Andalousie, 1916. Les tensions se multiplient dans la Vega de Grenade : les journaliers manquent de travail et de pain, tandis que les caciques s'enrichissent en profitant de la guerre pour spéculer sur leur production. C'est dans ce contexte tendu que Lucero, alias Federico García Lorca, va forger sa veine poétique avant de rejoindre Madrid et l'avant-gardisme irrévérencieux de Dalí et Bunuel. Il vivra des échecs retentissants au théâtre, subira la censure et la persécution homophobe de l'époque, mais connaîtra le succès et deviendra pour le peuple espagnol une icône de la liberté.
Aníbal Malvar revisite ici une des pages les plus noires de l'Espagne et s'affranchit du devoir du biographe pour réécrire la tragédie d'un des rares auteurs qui fut de son temps un "classique vivant" . Traduit de l'espagnol par Hélène Serrano.
À Chicago, dans les années 1980, au coeur du quartier de Boystown, Yale Tishman et sa bande d'amis - artistes, activistes, journalistes ou professeurs... - vivent la vie libre qu'ils s'étaient toujours imaginée. Lorsque l'épidémie du sida frappe leur communauté, les rapports changent, les liens se brouillent et se transforment. Peu à peu, tout s'effondre autour de Yale, et il ne lui reste plus que Fiona, la petite soeur de son meilleur ami Nico.
Du Chicago des années 1980 au Paris d'aujourd'hui, Rebecca Makkai nous offre une épopée puissante sur le pouvoir de l'amitié face à la tragédie.
1888. Pauvre diable et anarchiste dépenaillé, Ric-Ric s'est réfugié dans une grotte perdue des Pyrénées. Sur ce territoire sillonné par les contrebandiers et les malfaiteurs, il découvre par hasard les fungus, de gigantesques champignons anthropomorphes auxquels il donne vie accidentellement. Émerveillé par leurs extraordinaires capacités, Ric-Ric voit en eux l'arme qui va lui permettre de concrétiser ses désirs : conquérir la belle Mailís, instaurer une société anarchiste et se venger de ceux qui l'ont traité cruellement. A la tête de cette armée invincible, ira jusqu'à affronter, lors de batailles épiques, les troupes françaises et espagnoles. Avec «Fungus», Albert Sánchez Piñol renoue avec le fantastique. Réflexion sur la monstruosité du pouvoir, ce western hivernal et pyrénéen est aussi une fable fantaisiste en diable.
Veracruz, vers 1900. Un groupe d'anarchistes italiens, fuyant la misère et la répression, débarque au Mexique pour y fonder une commune agricole. Parmi eux, un prestidigitateur, une poétesse, un boxeur, une prostituée et même un curé.
Mais, face à un gouvernement corrompu et des propriétaires terriens voraces, les apprentis paysans voient leur rêve d'une vie nouvelle vaciller. Pris dans la tourmente d'une révolution qui s'annonce, ils devront choisir leur camp.
Quatre-vingts ans plus tard, hanté par de vieux démons, Lucio Doria, le cadet de la bande, entreprend un retour rédempteur à Naples.
Humour et tragédie se conjuguent dans ce roman de Paco Ignacio Taibo II qui nous plonge au coeur des espoirs brisés des luttes révolutionnaires du XXe siècle.
Une vieille femme, Niniok, et son petit-fils Manik sont restés tous les deux sur une île pour veiller au séchage de la viande et du poisson. L'hiver venu, leur tribu ne vient pas les chercher. Serait-il arrivé quelque malheur ? Niniok est terrifiée à l'idée qu'ils soient les seuls êtres vivants sur terre. Plus encore, que Manik soit bientôt le dernier. Abordant un épisode méconnu du passé du Groenland, Jørn Riel, l'auteur des fameux racontars arctiques, nous conte une histoire cruelle et tragique, où mythes et poésie s'entremêlent. Prix de la littérature nordique et prix Millepages 1998.
Athènes dans l'après-guerre. Dans la grisaille, la brume et les fumées de l'usine à gaz, les lumières de la ville apportent l'illusion d'échapper à la misère. Bèba s'occupe d'une verrerie artisanale, affligée d'un mari en dépression et de deux vendeurs inefficaces et improductifs. Bèba, c'est la jeunesse, ses luttes, ses espoirs et ses déceptions, la force et la résistance qu'elle oppose aux contrariétés de la vie, à ses déboires.
Tendre, lyrique et poétique, d'une rare maîtrise du récit et de la langue, La Verrerie donne à cette histoire d'une femme, qui voit s'éteindre un à un ses rêves les plus chers, une profondeur et une vérité qui font de ce roman, classique de la littérature grecque, un texte fascinant à (re)découvrir.
La révolution féministe sera violente ou ne sera pas... Prenant conscience des combats encore nombreux à mener pour une égalité des sexes, "l'allié" décide de passer à l'attaque. Le prix à payer ? Devenir l'homme qui déteste le plus la femme qu'il aime.
Secrétaire privé, coach sportif, confident, le jeune Roman Sabate se dévoue corps et âme à son employeur, le charismatique leader du parti "Pragma" qui brigue la direction de la province de Buenos Aires. Jusqu'au jour où le dilemme moral devenu insoutenable le contraint à prendre la fuite. Mais comment laisser partir quelqu'un qui connaît vos secrets les plus intimes et peut briser net votre course vers la victoire ? Un roman politique aux allures de thriller sur la soif de pouvoir, le manque d'idéal, la "politique autrement" très en vogue sous d'autres latitudes
Argentine, 1804 : le docteur Weiss, adepte de la nouvelle psychiatrie parisienne, fonde une maison de santé pour malades mentaux. Les « aliénés » y sont traités avec humanité et l'établissement acquiert une réputation aux quatre coins de la Vice-Royauté du Río de la Plata. Son disciple, Real, reçoit une mission déraisonnable : convoyer de Santa Fe à Buenos Aires une caravane de fous. Il y a un jeune homme mélancolique, une nonne nymphomane, un dandy maniaque et deux frères qui souffrent de délire linguistique. À cet hôpital ambulant se joignent un guide, deux soldats, trois prostituées. Mais la pampa est immense, désespérément vide, et la civilisation lointaine. Au cours de la traversée du désert, la frontière entre folie et normalité devient plus que trouble...
Nicholaï Hel est l'homme le plus recherché du monde. Né dans les montagnes près de Shanghai, fils d'une extravagante aristocrate russe et protégé d'un maître de go japonais, il a survécu à la capitulation du Japon, puis à la prison des Soviétiques pour en émerger comme l'assassin le plus doué de son époque. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Désormais retiré dans son château du Pays basque en compagnie de sa ravissante concubine, Nicholaï accueille une jeune étrangère venue chercher son aide. Il se retrouve alors traqué par une puissante et redoutable organisation internationale, la Mother Company, et doit se préparer à un ultime affrontement.
Shibumi, le chef-d'oeuvre de Trevanian, est un formidable roman d'espionnage et une critique acerbe de l'Amérique. Avec, toujours, l'intelligence et l'humour noir qui sont la marque de fabrique de cet auteur exceptionnel.
Après dix ans d'absence, August, une jeune aborigène d'Australie, rentre au pays pour les funérailles de son grand-père, Albert, l'homme qui l'a élevée. Les retrouvailles avec les siens sont troublées par l'annonce du démarrage d'une exploitation minière dans la ville de son enfance. Située à proximité d'un gise-ment d'étain, la maison familiale où elle a grandi sera prochainement détruite et sa grand-mère doit quitter les lieux. Alors que son entourage semble s'être résigné à l'inéluctable, August refuse de baisser les bras. Déterminée à rache-ter ses fautes, elle va chercher un moyen de sauver la terre sacrée de ses an-cêtres. Un mystérieux dictionnaire indigène que son grand-père avait entrepris d'écrire avant sa mort pourrait s'avérer utile dans sa quête, mais le manuscrit semble s'être volatilisé.
Retraçant l'histoire d'une famille et d'un peuple dépossédés - de ses terres, de ses droits, parfois même de sa progénitude -, Tara June Winch livre un roman poignant et profond sur la résilience et l'identité, la beauté et la richesse d'une culture, la nécessaire transmission d'une mémoire bafouée.
Dans "l'étrange ville de Kaboul", un matin d'hiver, un jeune homme sort de chez lui pour aller retrouver sa bien-aimée. Dix minutes après son départ, une roquette tombe sur sa maison et tue quatre membres de sa famille. L'attentat et ses conséquences sont ensuite racontés ou évoqués à partir d'une trentaine de points de vue différents, ceux de protagonistes qui de près ou de loin ont un rapport avec le drame, d'un chauffeur de taxi à un chien des rues, d'un proche des victimes à la pelle qui creuse pour préparer les tombes...