Spéculation financière, blanchiment, évasion et fraude fiscales prospèrent plus que jamais. En France, en Europe, dans le monde, ultra-riches, multinationales et financiers poursuivent sans entrave leur course à l'argent. La pandémie de Covid-19 n'a pas réduit leur avidité ni leur cynisme, et leurs milliards transitent toujours par les paradis fiscaux.
Au-delà de leur colère face aux injustices, Alain et Éric Bocquet livrent un manifeste appelant à d'urgentes politiques de lutte contre la frénésie de la finance et son appétit spéculatif. Ils soulignent la nécessité d'une refonte des institutions pour une vraie solidarité entre les peuples. Aux États d'agir, aux citoyens de se mobiliser.
Le combat pour la justice fiscale et pour une finance éthique est la mère des batailles : sans elle, le monde subit la loi du plus fort. Ce combat est celui de l'humanité : elle y joue son avenir.
Les économistes parlent un baragouin étrange, une langue aux expressions bizarres qu'ils sont seuls à comprendre, mais qu'ils nous brandissent sans cesse sous le nez. Dans les talk-shows, dans les journaux télévisés, à la radio, sur les réseaux sociaux... Ça suffit maintenant ! Il est temps de démasquer ces sorciers élitistes et de mettre à nu leur jargon !
Qui a déjà vu de ses yeux la fameuse « planche à billets » et que deviennent les « fonds propres » ? Servent-ils à fabriquer de « la monnaie hélicoptère » ? Ou tombent-ils dans « la trappe à liquidités » ? Le « passager clandestin » en fait-il des « bulles spéculatives » ? Ou se transforment-ils en « actifs échoués » sur la plage de quelque « paradis fiscal » exotique ?
Près de quarante expressions du parler des économistes sont ainsi déshabillées et rhabillées pour l'été sous nos yeux, dans une bande dessinée de 84 pages, illustrée par plus de 30 dessinateurs et dessinatrices talentueux (Lewis Trondheim, Jul, Soulcié, Terreur Graphique, Edith Chambon, Fabrice Erre, Dorothée de Monfreid, ...).
.Les pauvres ne paient pas d'impôts et les riches en paient trop. Le poids des charges fiscales plombe notre compétitivité. Les impôts découragent les initiatives et font fuir les entrepreneurs. Trop d'impôt tue l'impôt. L'impôt doit être neutre. Qui n'a jamais entendu ces clichés véhiculés par le discours dominant des responsables politiques et des médias ? Pourtant ces évidences sont contraires aux faits. Elles discréditent l'impôt, l'inscrivent dans une logique négative et punitive, alors qu'il est l'un des piliers de toute société démocratique et solidaire.
Un traité d'économie citoyenne qui tombe à pic. Après le choc de la crise économique enclenchée en 2020, l'explosion de la dette publique sera au coeur des débats de politique économique.
Les auteurs déconstruisent les idées reçues les plus tenaces sur ce sujet : la dette publique est un fardeau pour les générations futures ; la France vit au-dessus de ses moyens, etc. Ce faisant, ils produisent un petit manuel sur le budget de l'État, les modalités de son financement, les limites et les erreurs d'interprétation du ratio dette/PIB, la distinction entre bonne et mauvaise dette, la façon dont la dette publique enrichit les riches ou peut être utilisée comme un instrument de domination.
Ils explicitent aussi les moyens qui permettraient aux États d'affronter la récession en évitant le retour contreproductif des cures d'austérité : restructuration et monétisation de la dette, sortie de la dépendance aux marchés financiers et nouveau rôle de la Banque centrale, réforme fiscale redistributive et écologique, politique budgétaire au coeur de la transition écologique. Ces propositions, soumises au débat citoyen, entendent faire de la dette publique un instrument au service du bien commun.
Les auteurs : Eric Berr (université de Bordeaux), Léo Charles (université Rennes 2), Arthur Jatteau (université de Lille), Jonathan Marie (université Sorbonne Paris Nord) et Alban Pellegris (université Rennes 2) sont membres des Économistes Atterrés.
La crise du coronavirus et les mesures de confinement ont mis en évidence les fragilités d´un système qui ne garantit pas la nourriture à tous, encore moins la nourriture de qualité. La désorganisation des grandes institutions a livré les plus précaires à eux mêmes. Elle réactive du même coup une exigence qui monte en puissance depuis plusieurs mois : à savoir celle d´une sécurité sociale de l´alimentation, comme il existe une sécurité sociale de la santé. Sa mise en oeuvre impose de remettre à plat tout un système aujourd´hui piloté par l´agro-industrie et qui a fait de la pauvreté un de ses rouages autant qu´un de ses débouchés, et de la privatisation des ressources une de ses raisons d´être. Elle implique aussi de réinterroger notre fonctionnement démocratique qui continue d´écarter les femmes de prises de décisions dont elles sont, au quotidien, les premières à assumer les conséquences.
Le capitalisme ressemble de plus en plus à ces trous noirs qu'ont identifiés les astrophysiciens. Entraîné par une logique d'expansion infinie, il entend absorber toutes les activités humaines, les ressources naturelles, les connaissances et tout le vivant, pour en faire des marchandises.
L'auteur commence par un état des lieux : où en sommes-nous ?
Il présente un panorama des recettes et des dépenses publiques et sociales Qui paie trop d'impôts, et pourquoi ? L'Etat français est-il trop dépensier ? Pour qui et pour quoi faire ?
La deuxième partie présnete des propositions : Que pouvons-nous faire ? Pour l'auteur, le développement des services publics relève d'un combat d'avant-garde Il n'élude pas la question : compte tenu de l'état des finances publiques, est-il possible, et souhaitable, de développer les services publics ? Une piste : évaluer pour améliorer la qualité des services publics.
Chacun est prompt à donner son avis sur le « statut » des cheminots... mais que font-ils vraiment ? Le sait-on ? Cet ouvrage est une plongée passionnante dans le quotidien de leur travail.
Raconter le travail des cheminots Dans le débat public, il est beaucoup question du statut des cheminots, des grèves, d'endettement, de la fermeture de gares... Il y a pourtant toujours un grand absent : le travail des gens du rail tel qu'ils le font et le vivent au quotidien, et ce qu'ils mettent d'eux pour que, jours et nuits, les trains circulent. En une trentaine de récits, cet ouvrage plonge au coeur du travail, aux guichets, dans les bureaux, en gare, sur les voies, dans les trains... formant une mosaïque de textes qui nous font voyager dans l'univers fascinant du train.
La culture cheminote Rassemblant les récits par métiers, les chapitres seront introduits par des courts récits centrés sur le parler cheminot. Car chaque métier a son appellation ! « Pieds fins », « Bras morts », « Araignées de fourgon » et « Fromage blanc » ne sont qu'un échantillon d'une vaste culture dont témoignent la plupart des textes réunis dans cet ouvrage. Une culture profonde, facteur d'union, qui rime avec service public et solidarité.
En remontant aux racines d'Amazon, en s'intéressant au point de vue du lecteur, du libraire, de l'éditeur, du travailleur...
SEPT BONNES RAISONS D'ÊTRE CONTRE AMAZON !
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ?
Fruit de quinze ans de recherches et parcourant trois siècles et plus de vingt pays, cette étude renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital. Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
Un best-seller mondial qui est déjà devenu un classique.
Le capitalisme domine désormais la planète. Les sociétés transcontinentales défient les États et les institutions internationales, piétinent le bien commun, délocalisent leur production où bon leur semble pour maximiser leurs profits, n'hésitant pas à tirer avantage du travail des enfants esclaves dans les pays du tiers-monde.
Résultat : sous l'empire de ce capitalisme mondialisé, plus d'un milliard d'êtres humains voient leur vie broyée par la misère, les inégalités s'accroissent comme jamais, la planète s'épuise, la déprime s'empare des populations, les replis identitaires s'aggravent sous l'effet de la dictature du marché.
Et c'est avec ce système et l'ordre cannibale qu'il impose au monde que Jean Ziegler propose de rompre, au terme d'un dialogue subtil et engagé avec sa petite-fille.
Après le Manifeste d'économistes atterrés (70 000 exemplaires) et 20 ans d'aveuglement (20 000 exemplaires), voici le livre très attendu des atterrés : leur programme économique pour les présidentielles.
Après la critique et la déconstruction, voici le programme des atterrés. Un livre de propositions divisé en grands thèmes : Fiscalité, Dettes, Politique sociale, Politique industrielle, Chômage, Gouvernance des entreprises, Réforme du système financier, Retraites, Régulation du marché, Rôle de l'Etat...
Parmi les économistes de premier plan qui participeront à cet ouvrage : Philippe Askénazy, André Orléan, Henri Sterdyniak, Benjamin Coriat, Frédéric Lordon, Thomas Coutrot...
Un livre qui rompt avec l'idéologie dominante et donne les moyens de sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Un livre essentiel pour que chaque citoyen devienne acteur du débat public.
Les États ont épuisés leurs marges de manoeuvres en sauvant le système financier sans s'attaquer aux causes de la crise financière. Le monde reste donc à la merci d'une finance globalisée de plus en plus instable. Qu'adviendra-t-il alors quand surviendra le prochain choc systémique inévitable ? On peut craindre l'explosion sociale, le délabrement des économies, voire l'effondrement du politique. Pour proposer un remède préventif contre cette menace, il faut s'assurer d'abord du diagnostic sur les racines de la crise. Elle est due à l'essor insensé des produits financiers dérivés et aux normes de rentabilité financière imposées aux entreprises. L'onde de choc qui frappe la planète part des places financières (dont Wall Street est l'emblème) qui ont cessé de servir au financement de l'économie réelle pour n'être plus qu'un outil de pure spéculation.Pour sortir de ce dérèglement, il faut penser un monde sans Wall Street. C'est-à-dire : changer le logiciel néolibéral des économistes et des gouvernants, et remettre au coeur de la réflexion économique, la démocratie, le pluralisme des idées et des méthodes d'action. En outre, deux axes d'action se dégagent de l'ouvrage. 1°) Une réforme monétaire radicale, instituant la monnaie comme un bien commun de l'humanité et à ce titre régie par des normes politiques. 2°) Une refonte du droit des sociétés de capitaux qui retire les pleins pouvoirs aujourd'hui dévolus aux gestionnaires de capitaux, et qui partage la gestion entre toutes les parties prenantes de l'entreprise.
Non l'austérité n'est pas une fatalité ! Les gouvernements ne sont pas contraints d'obéir à la finance ! Dans ce bref précis d'économie à l'usage du citoyen, Jacques Généreux démolit la « rengaine de l'impuissance » des États. Il montre pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, comment les gouvernements peuvent surmonter la crise de la zone euro sans cure d'austérité.
C'est une alerte majeure que formulent ici les deux sociologues, auteurs du « Président des riches » : désormais étalé au grand jour sans complexe par ceux qui l'accaparent, l'argent semble s'être imposé comme la valeur ultime. Après avoir dénoncé la dangereuse collusion du pouvoir politique avec l'oligarchie financière, les Pinçon-Charlot abordent ici la question de fond : par quels mécanismes l'argent est-il devenu la seule finalité existentielle ?
Ils reviennent sur les transformations économiques d'après 1945, notamment celles des années 80, où triomphe un capitalisme financier, spéculatif et mondialisé. L'argent est alors devenu fou : dématérialisé, dérégulé, coupé du corps social. Exemples à l'appui, ils montrent comment les grandes fortunes traditionnelles se sont adaptées aux lois du néolibéralisme, en compétition avec les nouveaux riches. Et analysent cet effet de sidération et de fascination que l'argent produit sur les masses, orchestré par une mise en scène médiatique sans précédent de la fortune. L'argent comme valeur omniprésente à un moment où la misère augmente de façon drastique : c'est là un paradoxe et une rupture inédite qui sape les fondements de la démocratie.
Mais comment faire pour se réapproprier l'argent fou et faire en sorte qu'il circule dans le corps social ? Il faut l'encadrer beaucoup plus strictement et redonner à l'Etat son rôle de régulateur. Tout en rendant compréhensibles au plus grand nombre les logiques de la spéculation par l'enseignement du droit et de la finance à l'école républicaine.
La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a baissé de dix points en vingtcinq ans. Cette envolée des profits non réinvestis, en permettant de dégager des liquidités très importantes, a nourri la financiarisation de l'économie. Cette financiarisation a été permise et s'est développée avec la déréglementation des marchés financiers, organisée par les gouvernements. Il faut que ça change, vraiment !
La crise du capitalisme éclate aujourd'hui au grand jour, mais qu'est-ce au juste que ce système économique ? A-t-il toujours existé ? Comment fonctionne-t-il ?
En dix chapitres clairs et pédagogiques, Michel Husson propose un petit cours d'économie critique, résolument à contre-courant de l'idéologie dominante, destinéà mieux faire comprendre les rouages esssentiels, mais aussi les contradictions structurelles d'un système économique qui gouverne nos vies et les rend invivables.
Le « capital » ne se réduit pas à une masse d'argent ou à un parc de machines et d'usines. Il s'agit avant tout d'un rapport social fondé sur la propriété des moyens de production, qui tire son origine d'un vaste mouvement d'appropriation privée et de dépossession. Si ce système a engendré une progression historique de la productivité, c'est en généralisant les principes de la concurrence. Mais les conditions nécessaires à sa reproduction, incertaines et contradictoires, font qu'il porte en lui la crise comme la nuée porte l'orage.
La voie consistant à le réguler et à l'encadrer est plus bouchée que jamais et il reprend sa liberté en faisant apparaître sa nature profonde, consistant à se perpétuer par la régression sociale. Au-delà du diagnostic, sa mise en cause en tant que système devient une question d'une actualité brûlante.
Débattre des urgences de la crise systémique, en Europe et dans d'autres parties du monde, tel est l'enjeu.
En effet, après les très graves crises de 2008 et 2009, la reprise de la croissance mondiale en 2010 s'est accompagnée de la persistance et même de l'aiguisement des difficultés économiques et sociales. Outre l'aggravation de la crise du capitalisme mondialisé et des propositions de maîtrise et de débuts de dépassement des marchés, ou d'expansion radicale des services publics, sont évoqués ici des défis urgents et les affrontements des réponses.
Cela se rapporte à la crise des dettes publiques européennes et de l'euro, à une autre coopération euro-méditerranéenne face aux démocratisations des pays arabes, aux transformations en cours dans les pays émergents comme la Chine et à de nouvelles relations et institutions internationales. Il s'agit de participer au débat démocratique sur de grands ensembles de propositions, immédiates et inscrites dans un processus de dépassement du capitalisme.
Et cela va jusqu'à la perspective d'une nouvelle civilisation de toute l'humanité.
Fin des années 1970 : après 30 années de prospérité, le modèle keynésien s'essouffle et la crise économique s'installe. Les élites libérales - patrons, cadres dirigeants, gros actionnaires - contraintes au silence depuis l'après-guerre par les succès de l'Etat-providence et la peur du communisme voient venu le moment de reprendre l'offensive. C'est le début d'une revanche qui s'enracine d'emblée dans un slogan en forme de contrainte : " Il n'y a pas d'alternative ! " Dès 1983, François Mitterrand fait prendre à la France le tournant du libéralisme, Margaret Thatcher et Ronald Reagan sont au pouvoir, l'économie mondiale entre dans l'ère néolibérale.Sur une idée originale du spécialiste de l'économie Philippe Labarde, cet ouvrage démonte et analyse les stratégies de la conquête : quels acteurs au sein de quels réseaux ? Quels moyens servis par quelles méthodes ? Car la nouvelle coalition fait preuve d'une audace incontestable : plutôt que d'imposer ses valeurs, elle s'approprie celles de ses adversaires. Le conservatisme est décrié ? Elle démontre que les progressistes sont des conservateurs. La révolution est à la mode ? Elle se dit révolutionnaire. Mais au-delà de la dénonciation d'un discours, les auteurs retracent ici les étapes d'une prise de pouvoir, les choix politiques et économiques puis leur mise en oeuvre, nationale et internationale.
Bertrand Rothé, professeur agrégé d'économie à l'Universté de Cergy-Pontoise. Il est également l'auteur de Lebrac, trois mois de prison, paru au Seuil en 2009.Gérard Mordillat, romancier, essayiste et documentariste reconnu.
Marx s'était proposé de traiter de l'économie capitaliste mondiale dans un volume 6 du Capital, qui n'a jamais vu le jour. De ce fait les marxismes historiques, largement confinés dans l'exégèse des écrits de Marx, ont éliminé de leur programme la réflexion, pourtant indispensable, sur la mondiali-sation de la loi de la valeur. Samir Amin tente dans cet ouvrage de combler cette lacune et propose une analyse de la transformation de la loi de la valeur en loi de la valeur mondialisée. Il dégage ainsi les fondements théoriques de la polarisation produite par l'expansion mondialisée de la domination du capital.
Ce manifeste commis par 4 des économistes français les plus éminents est essentiel. Il part du fait incontestable que la crise financière et économique n'a en rien remis en cause les dogmes libéraux qui inspirent nos économies depuis plus de 20 ans. Au contraire - et l'incompréhension le dispute à la colère- les politiques qui ont conduit à l'explosion des inégalités sont utilisées comme des remèdes! Pourquoi et comment il est urgent de changer ? D'abord démonter les fausses évidences , par exemple les idées infiniment ressassées et fausses par les élites politiques et la plupart des journalistes selon lesquelles les marchés seraient bons juges de la santé économique d'un pays ; l'envolée des dettes seraient le résultat d'un excès de dépenses ; l'Europe défendrait le modéle social européen ; l'euro serait un bouclier contre la crise ; la dette publique reporterait le prix de nos excès sur nos petits enfants ; réduire les déficits serait le meilleur moyen de retrouver la croissance..... Ensuite proposer au regard de chaque fausse évidences plusieurs mesures vitales pour refonder nos sociétés. Ce manifeste mis sur internet le 20 septembre pour mobiliser les économistes reponsables notamment, a déjà reçu un très large soutien.
Dans ce livre, Frédéric Lordon se penche sur le centre nerveux du capitalisme : le rapport salarial. Il l'envisage de manière marxiste, c'est-à-dire comme configuration des structures sociales, et, moins classiquement, d'un point de vue spinoziste : quels sont les affects qui font fonctionner ces structures ? Comment rendre les dominés heureux ? Que veut dire consentir ? Qu'entend l'entreprise par " motivation ", " réalisation de soi ", " épanouissement au travail " ? Comment certains salariés en viennent-ils à faire cause commune avec le Capital ?
Lordon nous le montre avec brio : le projet capitaliste est un projet de possession intégrale des âmes, des intériorités. Le totalitarisme est son stade ultime.
Lordon réouvre une porte vers une réponse communiste à l'entreprise : " une vie humaine ".